L’Étude de la Solitude.

“L’impulsion de la création commence, souvent de manière terrifiante, dans un tunnel de silence.” écrit Adrienne Rich.

Cette création artistique est née d’une nécessité pour Vincent Bousserez, un besoin : aller se perdre, seul, loin de tout, au cœur de la Nature la plus pure et la plus reculée. Se confronter à lui-même, par la même occasion. Toucher du doigt le sentiment de Solitude.

"Il est sain pour un être humain de se tenir, seul, au creux de la nuit, il s’unit alors au silence et ressent comme une connivence pourtant susceptible de se changer instantanément en une douloureuse solitude”
Entre Ciel et Terre, Jon Kalman Stefansson

2018.

Magnétisé par le grand Nord depuis des années, une envie : repartir là-bas.

Mais je ne souhaitais pas simplement ramener des images souvenirs. Je souhaitais vivre cette fois-ci une réelle perte de repères, tangible et me perdre moi-même.

Pour cela, il m’a été nécessaire d’entreprendre un voyage dans des conditions qui puissent provoquer cette sorte d’hallucination.

J’ai organisé un voyage court, 36 heures seulement. Un aller-retour dans une zone déserte de tout humain à des centaines de kilomètre à la ronde, dans le Cercle Polaire. Le cœur du voyage : une nuit blanche, seul, dans un endroit surréaliste, contraint par le faisceau de ma lampe frontale, tel le regard monoculaire du cyclope.

Départ de Paris aux aurores. Un premier avion pour la capitale finlandaise. Un second pour l’extrême nord-est du pays. La nuit. 100 km de pistes gelées en 4×4. Une randonnée de 3 heures en raquettes, vers un lieu où personne n’a jamais passé la nuit. Une nuit blanche au coeur d’une forêt littéralement congelée par les -30°C, le vent et les tempêtes de neige fréquentes.Un danger et une solitude réels bien que temporaires, pour une création pure.

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